Dans les situations post-accidentelles, la gammamétrie aéroportée permet une reconnaissance rapide de la contamination environnementale par des radionucléides à l’échelle régionale. La répétition des campagnes aéroportées permet ensuite d’appréhender l’évolution temporelle de cette contamination. Cependant, divers facteurs (logistiques, économiques, technico-scientifiques) induisent des modifications des plans de vol entre les campagnes successives, en particulier de la distance entre les lignes de vol, pouvant affecter la qualité de l’interprétation des données associées (Sanderson et al., 2008). L’accident nucléaire de la centrale de Fukushima Daiichi (Mars 2011) a entraîné un rejet massif de substances radioactives dans l’atmosphère. Leur dispersion puis leur dépôt ont conduit à une contamination de la surface continentale, très significative quoique spatialement hétérogène dans un rayon de 80 km autour de la centrale (Masoudi et al., 2018). Afin de reconnaitre puis de caractériser ces territoires contaminés, des gammamétries aéroportées sont réalisées périodiquement depuis 2011, avec une distance entre les lignes de vol variable dans l’espace et dans le temps, comprise entre 600 m et 2 km. Dans l’optique d’une analyse de l’évolution spatio-temporelle de la contamination en radiocesium dans la région de Fukushima, l’étude présentée vise à quantifier l’influence de la distance entre les lignes de vol sur la cartographie du dépôt de 137Cs déduite des gammamétries correspondantes.