Reconstitution, à partir d'archives sédimentaires, des concentrations et des sources de radionucléides artificiels ayant transité dans le Rhône et la Loire au cours de l'ère nucléaire - IRSN - Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire Accéder directement au contenu
Thèse Année : 2020

Historical reconstruction from sediment cores of radionuclide concentrations and sources that transited in the Rhône and the Loire Rivers during the nuclear age

Reconstitution, à partir d'archives sédimentaires, des concentrations et des sources de radionucléides artificiels ayant transité dans le Rhône et la Loire au cours de l'ère nucléaire

Résumé

The Rhône and the Loire are the most nuclearized french rivers with several nuclear power plants (NPPs). From the middle of the 20th century, the uranium mines located in the Loire watershed extracted the uranium ore used for the manufacture of nuclear fuel. Along the Rhône, nuclearization began with the construction of the first reactors intended for the production of plutonium for military use. Medicine, scientific research, agriculture and even watchmaking have also led to the spread of artificial radionuclides or changes of concentrations of naturel origin radionuclides. These rivers collect also artificial radionuclides drained from soils marked by atmospheric fallout from military nuclear tests (between 1945 and 1980), then from the Chernobyl accident (1986). Since the early 1980s, these rivers have been regularly monitored for radioactivity levels. However, knowledge gaps remain regarding several radionuclides for which analysis techniques were not developed or concerning their origins (watershed or industries). Investigating long-term time series is fundamental in order to identify the origin of radionuclides, better understand their trajectory at the watershed scale and assess the time needed for these environments to clean up these contaminants (resilience). The study of multiple radionuclides and physico-chemical parameters measured in sedimentary archives collected in sediment accumulation zones of the Rhône and the Loire allowed to retrace the nuclear history of these rivers
Le Rhône et la Loire sont les fleuves les plus nucléarisés de France avec plusieurs centres nucléaires de production d’électricité (CNPE). Dès le milieu du 20ème, les mines d’uranium localisées sur le bassin de la Loire extraient le minerai nécessaire à la fabrication du combustible nucléaire. Sur le Rhône, la nucléarisation débute avec la construction de premiers réacteurs destinés à la production de plutonium à usage militaire. La médecine, la recherche scientifique, l’agriculture ou encore l’horlogerie ont également conduit à introduire des radionucléides artificiels ou à modifier les concentrations des radionucléides d’origine naturelle. Ces fleuves sont aussi le réceptacle de radionucléides artificiels drainés depuis les sols marqués par les retombées atmosphériques des essais nucléaires militaires (entre 1945 et 1980) et de l’accident de Tchernobyl (1986). Depuis le début des années 1980, ces fleuves font l’objet d’une surveillance régulière de la radioactivité. Cependant, des lacunes de connaissances demeurent concernant certains radionucléides pour lesquels les techniques d’analyses n’étaient pas développées ou concernant leurs origines (bassin versant ou industries). Disposer de longues séries temporelles est fondamental pour identifier l’origine des radionucléides, mieux appréhender leur trajectoire à l’échelle des bassins versants et évaluer le temps nécessaire à ces milieux pour épurer ces contaminants (résilience). L’étude de multiples radionucléides et de paramètres physico-chimiques mesurés au sein d’archives sédimentaires collectées dans les zones d’accumulation sédimentaires du Rhône et de la Loire a permis de retracer l’histoire nucléaire de ces fleuves
Fichier non déposé

Dates et versions

tel-04448798 , version 1 (09-02-2024)

Identifiants

  • HAL Id : tel-04448798 , version 1

Citer

Amandine Morereau. Reconstitution, à partir d'archives sédimentaires, des concentrations et des sources de radionucléides artificiels ayant transité dans le Rhône et la Loire au cours de l'ère nucléaire. Sciences de l'environnement. Aix-Marseille université, 2020. Français. ⟨NNT : 2020AIXM0359⟩. ⟨tel-04448798⟩
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