Le cancer pulmonaire demeure aujourd’hui le cancer le plus diagnostiqué dans le monde et reste associé à un taux de mortalité élevé. En France, il concerne chaque année plus de 40 000 nouveaux patients. Dans 80% des cas, les cancers pulmonaires sont des tumeurs bronchiques non à petites cellules. Si la chirurgie d’exérèse demeure la pierre angulaire de la prise en charge thérapeutique de ce type de tumeurs aux stades précoces, la radiothérapie en conditions stéréotaxiques offre depuis quelques années de nouveaux espoirs thérapeutiques pour les patients à haut risque chirurgical ou refusant la chirurgie. La radiothérapie stéréotaxique résulte des améliorations techniques de délivrance de dose, par l’optimisation de l’imagerie, de la précision du positionnement des patients et dans la modulation de la géométrie des faisceaux. Elle se caractérise par l’administration de fortes doses par fraction sur de petits volumes, changeant les réponses des tissus sains et tumoraux aux rayonnements ionisants et probablement globalement la radiobiologie tissulaire. Ces nouvelles modalités thérapeutiques nécessitent la mise en place de modèles précliniques de plus en plus complexes. Grâce à l’évolution technique une fois encore, il est aujourd’hui possible de modéliser l’irradiation en conditions stéréotaxiques chez le rongeur. Ces nouveaux modèles permettront d’appréhender la réponse des tumeurs et des tissus sains à ces nouveaux protocoles de radiothérapie.